- floppée
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⇒FLOP(P)ÉE, (FLOPÉE, FLOPPÉE)subst. fém.A.— Arg. Volée de coups, correction. [Cet homme] a donné une si belle floppée au vieux Lartifaille, pendant que nous étions au bagne de Toulon (...) [Ce que vulgairement on nomme une pile (...) une danse] (VIDOCQ, Vrais myst. Paris, t. 5, 1844, p. 171).B.— Pop. Une/des flop(p)ée(s) de. Une grande quantitéoule/ multitude de. — Y avait-il beaucoup de monde dans l'autobus de la ligne S sus-désigné? — Des floppées (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 79). Il m'en a donné des flopées, j'en ai plein mes poches [des papiers] (VIALAR, Risques et périls, 1948, p. 83). Le brouillard s'avance en foule à notre rencontre. Bientôt, nous sommes au milieu d'une flopée de personnages extraordinaires (GIONO, Gds chemins, 1951, p. 138).Rem. Graphie flaupée ds PÉGUY, Œuvres en prose 1898-1908, Gallimard, 1959 [1907], p. 1152.Prononc. et Orth. :[
]. ROB., Pt ROB. et Lar. Lang. fr. : flopée. Graphie floppée, supra. Étymol. et Hist. 1843 « volée » (Dict. de l'arg. mod. ds Fr. mod. t. 15, p. 199); 1866 « foule » (DELVAU, p. 164). Part. passé subst. de floper « battre » (1830-37, JACQUINOT, Dict. arg. in LARCH. Suppl. in QUEM. DDL t. 2, encore dans les dial. cf. FEW t. 3, p. 395a), vraisemblablement d'un lat. pop. feluppa, lui-même du lat. médiév. faluppa « balle de blé » (Xe s. ds Corpus glossariorum Latinorum, V, p. 525, 32). Fréq. abs. littér. :7. Bbg. DARM. 1877, p. 58. — DEUTSCHMANN (O.). L'Emploi de n. d'action désignant d'abord une « volée de coups » ... R. Ling. rom. 1937, t. 12, pp. 83-125.
Encyclopédie Universelle. 2012.